vendredi 8 août 2008

Une journée à Shawinigan

Le lever du soleil sur la rivière Saint-Maurice est une bonne raison pour se lever de bonne heure, le matin. Ça commence bien la journée de voir ces paysages et de faire une petite randonnée sur le bord de la rivière!



Ces deux photos ont été prises sur le pont qui sépare Shawinigan de l'Île Melville.


Dirigez-vous ensuite vers la 5e rue à Shawinigan pour le petit déjeuner. Vous avez quelques choix de bons restaurants, mais nous, on aime bien le Figaro Café. Libre à vous!

Durant la journée, une multitude d'activités s'offrent à vous. Pour les plus tranquilles, une visite de la Cité de l'énergie ou de l’exposition du Musée des beaux-arts du Canada à l'Espace Shawinigan vous comblera sûrement. http://www.citedelenergie.com/portail/index.aspx

Pour les plus actifs ou ceux qui ont juste envie de se dégourdir un peu, allez sauter d'Arbre en Arbre au Parc de l'Île Melville ou louer un kayak pour vous promener sur la rivière. Ce sont de belles activités pour toute la famille!
http://www.ilemelville.com/Default.aspx?idPage=1

Le soir venu, retour sur la rivière pour aller voir le coucher du soleil. Le spectacle est absolument formidable. Pour bien terminer la soirée, notre suggestion est un détour par Le Trou du Diable, une petite brasserie artisanale située sur la rue Willow à Shawinigan. Les terrines et le plat de fromages : un délice! Tout ça avec une bonne bière de leur cru. J'ai déjà hâte d'y retourner...



Un des avantages de toutes ces activités, c'est que vous pouvez tout faire ça à pied.
On pourrait appeler ça une journée verte...

vendredi 18 juillet 2008

Découvrir la Mauricie : rafting à Mattawin

Du rafting à l'hydroluge

C'est toujours une belle expérience faire du rafting! Même si ça fait quelques fois que j'en fais, la sensation est toujours aussi agréable. Des vagues, des remous, des tombées à l'eau et quelques gorgées d'eau... Nous avons fait cette activité au Centre d'aventure Mattawin, à Trois-Rives, dans le Haut-Saint-Maurice.

Après une première descente de la rivière, nous avons fait un arrêt au camp pour manger. Les guides nous ont fait des fajitas! C'était vraiment bon! On avait encore l'adrénaline dans le piton en mangeant. Après s'être rassasiés, on a repris l'autobus orange et up! en haut de la rivière pour une deuxième descente aussi hot! Cette fois, on avait plus d'expérience, alors on voulait que ça bouge encore plus! Dans notre raft, on était en feu!

En fin de journée, on a aussi essayé de l'hydroluge. Personnellement, ça ne m'a pas fait lever... mais il y des gens qui on bien aimé ça. Pour ma copine et moi, il faut que ça bouge plus. Il faut dire que nous avons essayé l'hydroluge sur une courte distance et ce n'était pas dans les plus gros remous... Vous verrez par votre propre expérience!

On prendra vos commentaires...


www.laventureux.blogspot.com
www.nouvelleaventure.qc.ca/

mardi 15 juillet 2008

Découvrir la Mauricie : sentier Mékinac


Le sentier Mékinac est une superbe randonnée tant pour les experts que pour les novices. Il s'agit d'un sentier de niveau intermédiaire et familial, formant une boucle de 11 kilomètres. Le temps estimé pour compléter cette randonnée est de 5 heures. Cependant, si vous êtes un randonneur habitué, il faut compter environ 3h30.

Après les premiers 3,5 kilomètres, vous avez le choix de monter au Rosoy (0,5 km de plus) ou de continuer votre chemin. Nous vous recommandons fortement de vous rendre jusqu'au Rosoy, car il s'agit du point culminant de cette randonnée. Une superbe vue sur la Rivière Saint-Maurice vous y attend. C'est aussi un excellent endroit pour prendre une petite pause bien méritée ou pour pique-niquer.

Ensuite, vous poursuivrez votre route vers le ruisseau Bouchard que vous aurez à traverser. Une corde est installée afin de vous y aider et vous pourrez marcher sur les roches si le niveau de la rivière est assez bas. Par contre, si le niveau de l'eau est plus élevé, vous aurez à relever un petit défi. Ne vous en faite pas... il n'y a aucun danger! Vous n'aurez qu'à enlever vos bottes et marcher dans l'eau en vous aidant avec la corde!

Vers la fin du sentier Mékinac, le parcours est assez varié. Il y a encore quelques montées et descentes. Il est à noter que toutes les montées ou descentes importantes sont constituées d'escaliers pour vous faciliter la tâche. Aussi, en marchant dans la dernière partie du sentier, vous pourrez remarquer le changement de végétation.

Le sentier Mékinac constitue un bon premier essai pour qui veut s'initier à la randonnée pédestre et se remettre en forme. Le sentier est bien organisé et les paysages y sont magnifiques.

Nous souhaitons une belle randonnée pour tous ceux et celles qui désirent découvrir le sentier Mékinac.

www.parcscanada.gc.ca/mauricie

Carte du sentier:
Voici comment y si rendre:


Les Aventureux :

Liste d'équipements utiles

Si vous décidez de partir pour une excursion d'une journée, voici la liste des items qu'il sera utile d'avoir dans votre sac de jour:

- trousse de premiers soins
- briquet ou allumettes
- carte du sentier
- sifflet
- couteau
- gourde d'eau (moi je mets du tape gris enroulé dessus : pour une réparation rapide, c'est l'idéal)
- barres énergétiques
- couverture de survie en aluminium
- anti-moustique (ça en prend si quelquefois on veut pas revenir avec 1 litre de sang en moins)

Voici maintenant la liste d'équipements qui pourraient aussi vous être utiles, tout dépendant de l'activité, de la température et de la durée l'activité:

- imperméable
- couvre-sac imperméable
- lunettes de soleil
- crème solaire
- casquette ou bandeau
- papier de toilette (c'est plus doux que des feuilles !!!!)
- filtre à eau ou capsules
- lampe frontale

voici quelques extras :

- appareil photo
- montre
- GPS ou boussole
- jumelles

jeudi 1 mai 2008

La formidable histoire de Guillaume Patry

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Guillaume Patry, joueur professionnel de poker

La formidable histoire de Guillaume Patry surpasse tout ce qu'on a pu rencontrer jusqu'à maintenant dans l'étrange monde du poker. Son nom est ressorti cette semaine quand Guillaume a fait la table finale à Macao, dans le tout premier tournoi de poker de l'histoire disputé en sol chinois. Dans le pays où il habite, la Corée du Sud, Guillaume «Grrr» Patry était déjà une star.

Le poker fait cette année son apparition en Asie avec l'Asia Pacific Poker Tour (APPT), qui s'est arrêté en novembre à Macao, la capitale du jeu en Orient. Le tournoi principal à 2 500 $ comptait 352 joueurs. Neuf d'entre eux ont atteint la table finale, là où ça paie: la diva du poker, Liz Lieu. L'ancien champion du monde australien Joe Hachem.

Ainsi que deux gamers professionnels, amis de longue date, le Français Bertrand «Elky» Grospellier et le Québécois Guillaume «Grrr» Patry. Oui, gamers et non gamblers, car «Grrr» et «Elky» ont d'abord excellé dans le domaine des jeux vidéo. Ils ont été colocs pendant quatre ans à Séoul, où leurs parties de Starcraft les plus importantes étaient diffusées à la télévision !!

A Macao, Patry pousse son tapis avec une paire d'as. Situation idéale. Sauf que ses jetons s'en vont vers son ami Elky, dont la paire de 6 se transforme en brelan. Ça arrive. Guillaume Patry finit tout de même quatrième et remporte 56 672$, devant Elky cinquième. Leur commanditaire, un site internet qui organise également l'APPT, se réjouit. Elky est populaire en France, et Patry l'est tout autant... en Corée du Sud.

Guillaume «Grrr» Patry s'est installé à Séoul en 1999 à l'âge de 17 ans pour mener une carrière de cyberathlète professionnel. Il était à l'époque probablement le meilleur joueur au monde de Starcraft. En Corée du Sud, les jeux vidéo jouissent d'une popularité impressionnante. Les meilleurs joueurs reçoivent des commandites, on diffuse leurs parties importantes et les vedettes du spectacle rêvent de les affronter dans une partie amicale. Tout le monde joue! dit Guillaume.

Lancé il y a presque 10 ans, Starcraft demeure le jeu le plus connu de la catégorie des jeux de stratégie en temps réel. Pensez à une partie d'échecs ou de Risk où les adversaires joueraient en même temps - dans un monde de science-fiction. À Starcraft, plusieurs actions se déroulent simultanément. Un joueur comme Elky est d'ailleurs célèbre pour sa capacité à disputer plus d'une dizaine de parties de poker de front, tout en parlant au téléphone et en commandant son souper sur l'internet...

Dans les jeux de stratégie en temps réel, on doit aussi et avant tout savoir anticiper les actions de l'adversaire. «Il faut réagir rapidement sans savoir ce que fait l'adversaire», dit Guillaume Patry. S'il y a une qualité essentielle au poker, c'est bien celle-là.

À 25 ans, Patry se fait déjà vieux pour le monde du jeu vidéo. Depuis cinq ans, comme bien d'autres gamers, il s'est transformé en joueur de poker. Patry a appris la stratégie du Hold'Em et du Omaha en regardant jouer son coloc Elky des douzaines d'heures par jour et en écoutant les conseils d'un ami norvégien. «Un des meilleurs au monde.» Il joue sur l'internet - à peine une heure par jour, dit-il - ou dans un casino de Séoul. «Au poker, tu n'as pas besoin d'être un des meilleurs au monde pour que ça soit payant. Ça suffit d'être parmi les premiers 10%.» Autre différence: «À Starcraft, le meilleur joueur gagne 70% du temps, au poker, il ne gagne que 55% du temps.»

Patry commence à peine à jouer en tournois, mais son surnom de «Grrr», hérité du monde des jeux vidéo, devrait l'aider à connaître d'autres succès. Attention, il mord.

(Article paru le 2 décembre 2007)

Pour plus de renseignements, visitez les sites suivants :

http://en.wikipedia.org/wiki/StarCraft_professional_competition

http://fr.pokernews.com/news/2007/26/pokerstars-le-elky-APPT-poker.htm

http://www.compare-le-net.com/index.php?comparer=articles/affiche-actualite&actualite=729

Guillaume le conquérant


Entrevue à Radio-Canada, 12 octobre 2000

Plusieurs jeunes rêvent de gagner leur vie en s'amusant, tout comme ces joueurs de hockey. Notre héros, Guillaume Patry, a vu son rêve se réaliser. Il n'est peut-être pas joueur de hockey, mais il a son «manager», il parcourt les tournois à travers le monde et, lui aussi, signe des autographes. Bref, il gagne sa vie en s'adonnant à son jeu vidéo préféré.

Toujours relax les jeunes? Il ne faut pas se fier aux apparences. Ceux-ci se préparent à vivre de grandes émotions. Ils sont réunis à Toronto pour participer aux qualifications canadiennes des World Cyber Games, une compétition d'envergure internationale : les olympiques u jeu vidéo.

Parmi eux, Guillaume Patry de Beauport, en banlieue de Québec. À 18 ans, Guillaume a laissé derrière lui famille et études pour s'exiler en Corée. Installé là-bas depuis 8 mois, il gagne sa vie en jouant aux jeux de stratégie Starcraft.

-Je suis venu ici à Toronto pour me qualifier pour un très gros tournoi qui va avoir lieu bientôt en Corée. Ce tournoi-la va inclure 14 pays, les meilleurs joueurs de 14 pays à 4 jeux.

Tout a commencé il y a 2 ans quand Guillaume s'est découvert une passion pour Starcraft.

-J'ai joué peut-être 10 000 «games» dans ma vie.

Guillaume, alias «Insane» à l'époque, se hisse vite parmi les meilleurs joueurs au monde. En 98, il participe à son premier tournoi professionnel à San Francisco.

-Ça m'a rapporté 4900 $ avec un ordinateur qui vaut lui-même 5400 $. Ma mère est venue avec moi à San Francisco parce qu'il fallait qu'elle vienne, je ne suis pas majeur, je n'ai pas le droit de gagner autant d'argent.

C'était le début d'une grande aventure. Les préparatifs vont bon train à Toronto. La plupart des joueurs ont apporté leurs propres outils de travail, souris et clavier, question de de se sentir confortables.

-J'ai changé il y a 3 jours. Bien c'est le même modèle, c'est juste une nouvelle souris. Starcraft a connu beaucoup de succès un peu partout sur la planète, mais c'est en Corée que sa popularité atteint son maximum. Là-bas, le jeu est devenu le passe-temps national. 90 % des jeunes de mon âge en Corée adorent Starcraft. En Corée, un jeu qui vend bien, c'est 15 000 copies puis Starcraft a vendu un million de copies.

La popularité du jeu en Corée est telle, qu'elle a donné naissance à un véritable circuit professionnel : un phénomène unique au monde.

-Il y a 3 organisations qui font des ligues professionnelles si on peut dire. Tout le monde qui entre dans la ligue sont commandités ou sont «pro gamers», c'est-à-dire que c'est leur façon de gagner leur vie. C'est sûr qu'ici on est peut-être 5 qui sont au top niveau au Canada puis c'est tous des gars de Québec, mais en Corée, ils en ont au moins une centaine de joueurs qui sont à ce niveau-là.

Des oréens pour la plupart, mais aussi quelques exilés comme Guillaume.

-Ça a commencé il y a un an. Il y avait un très, très gros tournoi qui, encore là, invitait les meilleurs de tous les pays. Puis moi je suis allé là-bas, je suis arrivé deuxième. Donc, là, j'ai rencontré des personnes là-bas. Ils voulaient faire une équipe de joueurs étrangers. Donc, ils voulaient amener les meilleurs joueurs. Donc, moi je suis allé là-bas puis ils sont devenus mes «managers» puis c'est comme ça que j'ai commencé à vivre en Corée. Oui, j'ai un appartement à moi, j'ai une vie là-bas, mes amis et tout. Je sors là-bas, je veux dire, ma vie est rendue là-bas plus qu'ici là. C'est gros, il y a plein de monde, il y a plein de trafic, un peu sale, mais j'aime bien là-bas.

En Corée, les pros de Starcraft jouent devant des spectateurs et des caméras de télévision.

-Les tournois sont tous, ils passent tous a la télévision nationale. À tous les jours, on peut voir du Starcraft à la TV. La finale du dernier tournoi qui était diffusée à chaque semaine à la télévision, j'étais en finale. C'était 2 heures «live» et ça a atteint 22 % de cotes d'écoute.

-Si je gagnais, je me faisais 28 000 $; si je perdais, je me faisais 7000 $. En 2 heures, je jouais pour tout cet argent-là. J'étais stressé. Mes mains tremblaient comme ça.

-La télévision? Je commence à aimer ça. C'est facile là-bas. Je veux dire, le monde parle coréen, donc, ils posent des questions vraiment simples avec l'anglais qu'ils connaissent puis ils ne comprennent pas qu'est-ce que je réponds puis, après ça, ils mettent des sous-titres. (rires)

Jérôme Rioux à lui aussi visité la Corée pour jouer à Starcraft. Il est resté 5 mois.

-J'ai fini deuxième dans un tournoi, un tournoi télévisé qui avait vraiment beaucoup de cotes d'écoute puis c'est ça qui m'a fait décrocher mon contrat de sponsor aussi. Moi puis Guillaume, on était un puis 2. Les créateurs de tournois là-bas, bien le but ultime, c'est d'aller à la TV puis les joueurs aussi, c'est de passer à la TV dans le fond. Puis ça aussi, ç'a créé un marché de commanditaires puis ça, c'est vraiment le fun aussi pour nous autres.

-C'est bien le fun d'aller là-bas, mais il faut avoir un commanditaire pour survivre. C'est pas tout le monde qui peut se faire commanditer. C'est seulement vraiment les meilleurs. Le commanditaire pour un joueur professionnel, un joueur professionnel connu, mais moyen, c'est environ 3000 $ canadiens par mois. Donc, c'est très bien pour quelqu'un de notre âge.

-Ça permet de vivre là-bas?

-Oui. Jouer une partie, si c'est dans la même ville, si c'est dans Séoul, ça me donne environ 700 à 800 $, puis s'il faut que je change de ville, ça me donne 1400 $. À chaque fois que je fais une partie pour, admettons une grosse compagnie qui veut attirer les gens, je veux dire, je fais seulement jouer une partie là-bas. Que je perde ou que je gagne, ça n'a pas d'importance, ils me donnent un certain salaire et puis, si je fais un commercial à la télévision, ça demande pas beaucoup d'argent. Un tournoi, ça varie entre 5000 et 25 000 $. Présentement, j'ai pas de commanditaire. Mon contrat vient de finir là, mais j'ai quand même un salaire qui vient de mon «manager». Donc, c'est ça, ça va bien là. Le stress, il faut le gérer.

Comme les athlètes professionnels ici, les joueurs de Starcraft sont les vedettes en Corée.

-Il y a du monde qui me reconnaissent dans les rues.

-Ah! oui?

-Des autographes... Le monde me demande des autographes. Je pense que je vais jouer à des jeux toute ma vie, mais je vais sûrement avoir une job plus normale à un moment donné. J'ai pas encore d'idée. Ce que j'aimerais bien faire, c'est, maintenant mon idée maintenant c'est d'aller à l'école en business, me partir une business reliée aux jeux vidéo. C'est quand même un domaine que je commence à bien connaître, les tournois, les commanditaires et tout.

La relève semble déjà prête. Hugo «Killer» Gagnon 16 ans, a battu Guillaume en finale à Toronto, empochant 2000 $ et un billet d'avion pour la Corée.

-J'ai réussi à contrôler ma nervosité puis ça s'est bien passé, puis j'ai fini par gagner.

Le rêve coréen se perpétue quand les parents sont d'accord.

-Il va y avoir mes parents qui vont entrer en ligne de compte puis, différents facteurs, mais moi personnellement, j'espère que je vais y arriver.

-Mon père prend ça bien, il est bien fier et tout, mais ma mère, elle s'ennuie beaucoup.

-Toi, est-ce que tu t'ennuies?

-Bien, c'est sûr que les mères s'ennuient toujours plus que leur fils, mais... Je vais probablement m'installer là pour un an encore en plus des 6 mois que j'ai passés là-bas et puis après, je vais sûrement revenir ici puis avoir une vie normale. À moins que je me marie avec une Coréenne.

Guillaume Patry, champion de Starcraft


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La Corée, un paradis pour les professionnels du jeu

La Corée est le seul pays au monde à posséder une fédération nationale de Jeux en réseau. C’est donc l’un des rares pays où les fans de jeux vidéo peuvent espérer vivre de leur passion en devenant pro-gamer (professionnel du jeu).

Cette passion que nourrissent les coréens pour les jeux vidéos attire de nombreux étrangers qui, en Corée, espèrent accéder à la célébrité et pourquoi pas à la fortune. Parmi ces professionnels du jeu vidéo, un français et un canadien rencontrent actuellement un grand succès. Ce sont Guillaume Patry et Grospellier Bertrand qui, en arrivant en Corée, ont contribués à ouvrir la voie aux pro-gamers étrangers.

Guillaume Patry, un Canadien, est né à Québec en 1982. Champion du monde de StarCraft, il est célèbre par sa maîtrise du Liver control avec laquelle il vient à bout de tous ses adversaires. Guillaume a abandonné ces études a la fin du lycée pour aller en Corée ou il réside depuis trois ans. Il apprend actuellement le coréen à l'Institut de langue coréenne de l’Université de filles de Ihwa. Il comprend maintenant la plupart des mots que les jeunes Coréens s’échangent en ligne durant les parties de jeux en réseau.

Bertrand Grospellier, un Français, est né en 1981 dans la région parisienne. Il a visité la Corée il y a deux ans, pour se rendre au
Game tournament puis il est rentré en France. Bertrand est revenu en Corée l'année dernière pour participer au combat de StarCraft au World Cyber Games. Il a obtenu la deuxième place de ce tournoi et il a décidé de rester en Corée comme pour devenir pro-gamer.

Aujourd'hui, il y a en Corée de plus en plus de joueurs professionnels étrangers. Bertrand veut avant tout connaître le succès en devenant numéro un. Guillaume, quant a lui, compte continuer ce métier jusqu'à 25 ans. Puis il veut devenir concepteur de jeux vidéo. L'ambassade de la Corée au Canada lui a attribué un visa spécial pour l’aider de s'installer plus facilement. Aux yeux de ces jeunes "sportifs" d'un nouveau genre, la Corée est un pays de chance car leur talents dans le monde virtuel y on été reconnus dans le réel.

Yung Joo Song

(Article paru il y a quelques années sur le site www.coreeenfrance.com)

mardi 26 février 2008

Poisson d'avril

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La tradition du poisson d'avril

La tradition du poisson d'avril prend son origine en 1564, année où le roi de France, Charles IX, décréta que la célébration de la nouvelle année devait passer du premier avril au premier janvier. Pour se moquer des gens mécontents de ce changement, on commença à leur offrir des simulacres de cadeaux. Ce sont ces farces qu'on baptisa "poissons d'avril" parce qu'avril marquait également l'ouverture de la pêche. Au Québec, la vieille tradition française prit des proportions inégalées. Les gens passaient parfois des semaines à préparer des blagues et des farces pour attraper leur famille, leurs amis, le curé ou le député. Certains journaux se mirent aussi de la partie en mettant sur pied des "collection de noyaux de pêche pour le reboisement du Sahara" ou encore en annonçant "la découverte d'un arbre capable de produire des spaghettis". Les enfants s'en donnent encore à cœur joie le premier avril, en collant des poissons en papier dans le dos de leurs camarades et, exploit suprême, dans celui de leur professeur).

Avril (du latin aperire qui signifie ouvrir)

Le sein de la terre s'ouvre au mois d'avril. C'est le mois du bourgeonnement. Ce mois est sous la protection de Vénus. Les Anciens le figuraient sous le signe d'un jeune homme couronné de myrtes, qui danse. Il a près de lui une cassolette d'où l'encens s'exhale et le flambeau qui brûle dans sa main répand des odeurs aromatiques. On le représente parfois vêtu de vert, il tient le signe du Taureau couronné de fleurs, ou accompagné de Cybèle tenant une clef à la main et écartant légèrement son voile.

(Tiré de VERNEUIL, Marianne, Dictionnaire pratique des sciences occultes, Collection La Lanterne d'Hermès, Les Documents d'Art, Monaco, 1950)

Car voici l'hiver est passé
La pluie a cessé, elle s'en est allée
Les fleurs apparaissent sur la terre
Le temps de chanter est arrivé
Et la voix de la tourterelle
Se fait entendre dans nos campagnes
Le figuier embaume ses fruits
Et les vignes en fleurs exhalent leur parfum.
(Cantique des Cantique, 5, 10-12)

Pâques

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Date de Pâques

La date de Pâques est un condensé d’une grande partie de l’histoire des calendriers en Occident. On y rencontre le calendrier luni-solaire juif, un cycle de 19 ans et 235 lunaisons découvert à Athènes au Ve siècle avant notre ère, et les calendriers julien et grégorien qui se sont succédés dans la Chrétienté.

La définition de la date de Pâques fut adoptée au concile de Nicée, en 325. Après d’âpres débats, on décida que Pâques serait «le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui tombe le 21 mars ou immédiatement après». Pourquoi cette définition compliquée? Le choix du dimanche s’impose si l’on veut célébrer le jour de la résurrection du Christ. Toutefois, au début de la Chrétienté, les églises d’Orient, restées proches de la tradition juive, choisissent plutôt de fêter la Cène, la veille de la passion et de la mort du Christ. Or ce repas du Christ et des Apôtres correspond à la fête juive de Pessah, la pâque juive, qui commémore l’exode d’Égypte. Cette fête a lieu le 14 du mois juif de Nissan, au soir, ce qui correspond en fait au début du 15 Nissan, puisque selon la tradition juive, le jour commence au coucher du Soleil. Pour les Chrétiens, qui changent de jour à minuit, la Cène est le 14 Nissan et la Passion le 15, alors que pour les Juifs, Pessah est le 15 Nissan.

Que vient faire la Lune dans cette affaire? En fait, le calendrier juif est luni-solaire : les mois suivent à peu près les lunaisons, et comptent 29 ou 30 jours. Mais les Juifs veulent aussi suivre le Soleil, et une année de 12 mois lunaires est trop courte de 10 à 12 jours. Pour y remédier, certaines années juives comptent 13 mois lunaires. Au bout d’un cycle de 19 ans, dont sept années de 13 mois, le début des lunaisons revient en première approximation aux mêmes dates de l’année solaire. C’est le cycle de Méton, du nom d’un géomètre grec vivant à Athènes au siècle de Périclès.

On voit qu’il n’y a pas de correspondance simple des dates juives dans notre calendrier solaire, le calendrier grégorien. Toutefois, le début du mois de Nissan, marqué par la nouvelle lune, tombe au plus tôt le 8 mars. Le quatorzième jour de la Lune tombe donc au plus tôt le 21 mars, ce qui éclaire la définition adoptée au concile de Nicée. En outre, cette date a une valeur symbolique, puisque c’est celle de l’équinoxe de printemps.

Pour s’y retrouver dans les lunaisons, l’Église va adopter un calendrier lunaire perpétuel, un cycle de 19 ans où une lune fictive, nommée lune du comput, mais pas très éloignée de la Lune réelle, effectue 235 lunaisons avant de revenir aux mêmes dates. On retrouve là le cycle de Méton. Cela fut bien sûr effectué dans le calendrier julien, qui fut le calendrier de la Chrétienté jusqu’à la réforme du pape Grégoire XIII au XVIe siècle et est encore en usage chez les Orthodoxes. Dans le calendrier julien, les choses sont simples : une année sur quatre est bissextile et compte 366 jours au lieu de 365. Il est alors assez simple de trouver, dans le calendrier lunaire perpétuel julien, pour un rang donné d’une année au sein du cycle de 19 ans (le «nombre d’or»), la lunaison dont le 14e jour tombe après le 21 mars, puis la date du dimanche qui suit ce 14e jour.

Voici un algorithme pour connaître la date de Pâques P pour une année A dans le calendrier julien, en jours de mars (si P est supérieur à 31, alors Pâques est le P - 31 avril) :


P = 28 + [19[A]19 + 15]30 - [ [5A/4] + [19[A]19 + 15]30 ]7


[x] (x étant l'expression entre deux crochets) signifie que l’on prend la partie entière de l’expression entre crochets, [x]y (y étant l'indice affecté au crochets) que l’on prend le reste de la division de x par y (on dit «x modulo y»).

Dans le calendrier julien, les mêmes dates de Pâques reviennent tous les 532 ans. Dans le calendrier grégorien, issu de la réforme de Grégoire XIII, et qui est aujourd’hui le nôtre, le calendrier lunaire perpétuel est un peu plus compliqué. En effet, les années séculaires (celles du changement de siècle), bissextiles dans le calendrier julien, ne le sont plus dans le calendrier grégorien, sauf tous les quatre siècles, lorsque le millésime de l’année séculaire est divisible par 400 (ainsi, 2000 sera bissextile alors que 1900 ne l’a pas été). Outre cette complication, les réformateurs grégoriens ont aussi voulu corriger l’imprécision du cycle de Méton et du calendrier lunaire perpétuel julien fondé sur ce cycle, et ont introduit des corrections.

*****

L'eau de Pâques

Le sens de Pâques? Peut-être est-ce exagéré de le penser, mais je le trouve déjà dans cette cérémonie traditionnelle, pratiquement oubliée aujourd'hui, alors que de bon matin la famille partait à la rivière la plus proche de la maison pour y aller chercher ce qu'on appelait l'eau de Pâques. Il fallait le faire avant le lever du soleil, recueillir l'eau à contre courant pour qu'elle soit plus pure et surtout ne boire de cette eau qu'avec respect et dans des circonstances particulières. Le jour de Pâques par exemple, ou à cause d'un mal de gorge, ou pour frotter un membre malade. Eau magique, eau curative, eau miraculeuse si l'on veut!

Nous pourrions toujours dire qu'il s'agit d'une cérémonie païenne qui encourage la superstition. Cette interprétation livresque ne correspond pas à la réalité vécue. Comme toujours les livres ne disent pas tout de l'âme du peuple. Ici, il est évident qu'il s'agit de la glorification cosmique du matin de Pâques. Cette idée de se rendre à la source avant le lever du soleil est peut-être venue de la lecture de quelque écrit antique de la résurrection. Nous n'oublions pas que le soleil levant a été considéré comme un symbole de la résurrection et que dimanche est aussi la fête du soleil, ce que traduit bien l’anglais Sunday!

Un point reste à noter. Même si à l'église et depuis le samedi saint l'eau bénite attendait les fidèles, même si la cérémonie familiale à la rivière ne paraît pas recommandée par les prêtres, même si le rituel n'en parle jamais, il faut se réjouir que le clergé local n'ait jamais condamné cette pratique ni jamais à ce que je sache mis en doute la bonne foi de nos gens rendus à la source. C'est qu'il y a peut-être un sens profond dans ce geste antique: Pâques n'est-elle pas la fête qui renouvelle la vie, comme la source renouvelle l'eau qui la fait couler? L'eau qui coule après le froid hiver n'est-elle pas une belle image de la vie ressuscitée?

Quand j'étais enfant, je me souviens que ma grand-mère m’avait expliqué les coutumes de la cueillette de l'eau de Pâques, qui avait plusieurs vertus : elle protégeait la maison des intempéries ou des mauvais esprits, elle guérissait de plusieurs maladies telles la fièvre, les diarrhées. On l'appliquait sur les yeux en cas d'infections. Cette eau servait à bénir la maison et à protéger toute la maisonnée des malheurs éventuels.
Pour se la procurer, on devait se lever très tôt le dimanche de Pâques, avant même le lever du soleil et se rendre dans un ruisseau ou une rivière (l'eau devait être courante, si je me souviens bien, ce qui n’est pas sans rappeler que le Christ est le porteur d’eau vive. Il en fallait en ce temps en faire une bonne provision puisque cette eau devait durer toute l'année. Selon la tradition chrétienne, l'eau de Pâques doit se ramasser avant le lever du soleil, le jour de la Résurrection du Christ. La cueillette de l'eau de Pâques se fait en eau courante : une source, un ruisseau, une rivière ou un fleuve; jamais dans un puits ni un lac. L'eau vive, cueillie selon les rites anciens, possèderait le pouvoir de guérir les maladies de la peau et de soulager plusieurs indispositions.
C'est comme si au matin de Pâques, on voulait matérialiser le salut sous la forme d'une eau vive pour l'avoir chez soi, à la portée de la main, afin de l'utiliser pour soi et les nôtres au moment de détresse.

Les eaux printanières des derniers jours de mars s’égouttent sous la neige et nous rappellent que Pâques arrive à grand pas.

Une coutume qui se pratiquait autrefois dans toutes les villes et villages du Québec était celle d'aller chercher de l'eau de Pâques le matin de cette fête. Dans l'accomplissement de cette fonction il y avait deux directives à suivre: premièrement, se rendre au ruisseau avant le lever du soleil; deuxièmement, choisir un ruisseau qui coulait de l'est à l'ouest.

La raison principale pour laquelle on tenait à se procurer cette eau c'est qu'elle possédait des propriétés médicinales. Diverses versions de la prière qu'il fallait réciter au ruisseau ont été préservées par la tradition. Elles diffèrent un peu dans le choix des mots, mais elles disent toutes à peu près la même chose.

En voici quelques exemples :

· mon Sauveur Jésus, purifiez cette eau médicinale qui guérit tout mal et qui est féconde pour tout le monde.

· Voici cette eau si pure et féconde, bonne et médicinale pour toutes sortes de mals [sic].

· C'est Dieu qui purifie cette eau médicinale qui guérit tous les mals [sic] et qui est féconde pour tout le monde.

La tradition de l’eau de Pâques remonte manifestement à l'époque préchrétienne. Selon cette croyance que l'on retrouve dans de nombreuses religions, l'eau a un effet thérapeutique et purificateur. Les gens avaient l'habitude de se laver à l'eau de Pâques et en arrosaient aussi le bétail. Dans certains villages, on "arrosait" aussi les gens que l'on croisait dans la rue. Les jeunes filles allaient chercher l'eau aux vertus thérapeutiques dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques, là où elle coulait de l'Est, où le soleil se lève, vers l'Ouest, où il se couche. En chemin, il leur était interdit de dire quoi que ce soit. Les garçons essayaient de les faire parler ou de les effrayer. Si elles ne respectaient pas la règle du silence, l'eau perdait tous ses effets bienfaisants pour la santé et la beauté. Les filles rentraient alors à la maison avec de l'eau "bavarde" et on se moquait d'elles. Combien de personnes croient encore aux vertus de l'eau de Pâques? L'une ou l'autre jeune fille récolte peut-être encore aujourd'hui l'eau de Pâques supposée lui conférer une beauté éternelle.

"L’eau de Pâques a précédé l’eau bénite, écrit le philosophe et écrivain Placide Gaboury. C’est une tradition ancestrale qui s’inscrit dans les cycles naturels et qui remonte vraisemblablement aux Druides. Nos ancêtres cueillaient l’eau, symbole de la résurrection du corps physique, moral, émotionnel et spirituel, à la source, avant le lever du soleil de Pâques."

"L’eau de Pâques est une eau puissante, très stable et qui ne s’altère pas, ajoute Jean Ratte, ex-chirurgien, chercheur et praticien en holoénergétique. J’ai eu l’occasion de la vérifier en holoénergétique et je sais qu’elle contient des informations plus vastes et plus subtiles parce qu’elle est en résonance non seulement avec la gravité, mais encore avec d’autres référentiels, comme ceux des galaxies qui nous enveloppent. En résumé, comme le disaient nos ancêtres, l’eau de Pâques contient l’union du Ciel et de la Terre."

Du vrai Usana, quoi ! et gratuit en plus de cela.

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L’oeuf, source de vie

Dans le Kalevala, livre sacré des anciens finlandais, c'est de l'oeuf que naquit le monde. La mère de l'eau, Iltamara, dormait au fond de l'océan sans rivage. Dans son sommeil, elle remua et son genou sortit de l'eau tel une île. Alors le maître de l'air tomba des cieux vides et déposa un oeuf d'or sur ce genou divin. Mais à peine effleurée, comme une ensommeillée qu'un insecte agace, la déesse frémit et, frémissant, brise la coquille parfaite. Alors tous les morceaux se transforment en choses bonnes et utiles : le bas de la coque de l'oeuf forma le firmament sublime, le dessus de la partie jaune devint le soleil rayonnant, le dessus de la partie blanche fut au ciel la lune brillante, tout débris taché de la coque fut une étoile au firmament, tout morceau foncé de la coque devint un nuage de l'air et désormais le temps avança.

Signe de deuil ou de vie éternelle, ce sont dans les tombes que nous retrouvons les oeufs les plus anciens que nous connaissons. Signe de vie: une coutume provençale en France consiste à offrir à un nouveau-né, entre autres choses, un oeuf, pour qu'il soit bon comme le pain, sain comme le sel, plein de bénédictions, de vie et de grâces comme un oeuf.

La coutume de s'offrir des oeufs de Pâques de diverses couleurs a été relevée chez les chrétiens d'Égypte (Coptes) aux dixième et douzième siècles; mais les premiers textes qui font allusion à cette coutume en Europe datent des quinzième et seizième siècles et ne concernent que la région de l'Alsace.
Il était de règle, au dix-huitième siècle, que l'oeuf le plus gros du royaume pondu pendant la semaine sainte revint de droit au roi. Louis XIV, dit-on, faisait bénir solennellement le jour de Pâques de grandes corbeilles d'oeufs dorés qu'il donnait lui-même à ses courtisans, voire même à ses gardes, à ses laquais, à tout son personnel domestique.
L'opinion généralement admise rattache l'origine de la coutume des oeufs de Pâques à l'établissement du Carême. Dès le quatrième siècle, l'Église interdit l'usage des oeufs pendant la pénitence des quarante jours, alors rigoureusement observée. Une grande quantité d'oeufs se trouvant entassée dans les provisions du ménage, le moyen de plus expéditif de s'en débarrasser était de les donner aux enfants. On en fit même l'objet d'un cadeau amusant en les teignant ou en les entourant de figurines ou de devises.

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Le lapin de Pâques

Qui apporte les œufs ? Les cloches, le coq, la poule, la cigogne ou le lapin ? Certes le lapin est tout aussi incapable de pondre un oeuf qu'une cloche ou qu'un coq, mais il est réputé pour sa prolixité. D'une manière ou d'une autre, il est symbole de fécondité et de vie. Le mythe du printemps, de la renaissance est donc encore présent.

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Dictons de Pâques

Pâques tôt, Pâques tard,
un bon merle a ses petits à Pâques.

Pâques en mars,
tombes de toutes parts.

Pâques en avril,
mort à femmes et à brebis.

Pâques d'avril,
vaut fumier ou purin de brebis.

Pâques vieilles ou non vieilles,
Ne viennent jamais sans feuilles.

Quand on a Pâques en mars,
c'est les filles qui vont aux gars.
Quand on a Pâques en avril,
c'est les gars qui vont aux filles.

Si Pâques marsine*,
il y aura guerre ou famine.

Les Pâques pluvieuses
sont souvent fromenteuses*
et souvent menteuses.

Pâques pluvieuses,
mains pâteuses*.

* Sens de certains mots ou expressions
marsiner : arriver en mars
fromenteuses : abondantes en blé

mains pâteuses : il y aura abondance de blé.

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Lever du soleil

Il est dit dans le Zend-Avesta que lorsque Zarathoustra demanda au dieu Ahura Mazda (Ormuzd) comment se nourrissait le premier homme, celui-ci lui répondit qu’il mangeait du feu et buvait de la lumière. Alors, pourquoi ne pouvons nous aussi apprendre à manger du feu et à boire de la lumière pour revenir vers la perfection du premier homme ? Dimanche, vous serez au lever du soleil, vous attendrez le premier rayon en restant vigilant, attentif. Dès que ce premier rayon apparaît, pensez que vous l'absorbez, que vous l'avalez. Au lieu seulement de regarder le soleil, vous le buvez, vous le mangez et vous imaginez que cette lumière qui est vivante se propage dans toutes les cellules de vos organes, qu'elle les purifie, les renforce, les vivifie. Non seulement cet exercice vous aidera à vous concentrer, mais vous sentirez tout votre être frémir et s'éclairer parce que vous parviendrez à absorber vraiment la lumière.

Cette réflexion n’est malheureusement pas de moi mais de Omraam Mikhaël Aïvanhov, le disciple et continuateur de Peter Deunov, fondateur de la Fraternité blanche universelle.

NDLR : Blanche ne désigne pas ici la couleur de la peau mais la couleur de la lumière naturelle, amalgame de toutes les couleurs.

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La Pâque chrétienne

Jésus pour sa part dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si un homme ne naît pas d'eau et d'esprit (la lumière), il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu. (Jean 3:5).Voici le jour de la Résurrection. Voici la lumière de notre joie. Voici la Pâque du Seigneur. Le Christ nous a fait passer de la mort à la vie et de la terre aux cieux. Chantons son triomphe. Purifions nos vies. Nous le verrons, le Seigneur étincelant de Lumière. Le Christ ressuscité et nous l'entendrons nous dire Paix sur vous. Chantons son triomphe. Joie, joie sans fin. Le Christ est ressuscité. Alléluià ! (prière de la liturgie byzantine)

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Le mot Pâques

Le mot pâque (pâques) français vient du latin chrétien (980) pascha qui désigne la pâque juive et par la suite l’agneau pascal et la fête chrétienne. Le mot est emprunté au grec paskha et, par l’intermédiaire de l’araméen pasha, à l’hébreu biblique pècha, qui signifie pâques, agneau pascal. On a longtemps cru que ce mot était le même que le verbe hébreu pasah (passer devant, épargner), ce qui a permis de faire un rapprochement avec le récit biblique où Yahvé qui, tout en frappant les familles égyptiennes, «passa par-dessus» (épargna) les familles israélites appelées à être libérées du joug de Pharaon; ou avec cet autre récit où le peuple, sous la houlette de Moïse, traverse (passe) les eaux de la mer Rouge pour échapper à Pharaon.

Mais le mot pècha est bien antérieur à l’époque de Moïse. Les ancêtres d'Israël, pasteurs toujours en quête de prairies, saluaient le retour du printemps par un acte religieux. À la pleine lune de l'équinoxe, le 14 du mois d'abib (« des épis»), appelé nisan depuis l'exil babylonien, ils offraient à Dieu, maître de toute vie et de toute fécondité, les prémices du troupeau : une jeune victime, le plus souvent un agneau, sans défaut et dont ils ne brisaient aucun os; son sang versé sur la porte de leurs maisons (ou sur le seuil de leurs tentes) protégeait leurs demeures et sa chair nourrissait leurs forces pour le voyage. Chaque famille accomplissait ce rite. L'origine agricole de ce repas, son cadre domestique et ses caractères nomades suggèrent donc pour la Pâque une origine ancienne, bien antérieure à la sortie d'Égypte (et par conséquent au mosaïsme).

Ce qui n’empêche pas de continuer d’enrichir notre réflexion avec les autres récits.



vendredi 22 février 2008

21 décembre 2012

Ce blogue (blog), Les Jacqueries, vous livre des commentaires sur les aventures de la famille et autres sujets d'intérêt. Vous pouvez aussi consulter le blogue (blog) Les Jacasseries pour des commentaires, des recherches et des réflexions sur l'étymologie, les mots et les langues.


À la suite d'une discussion où j'ai appris l'existence d'une polémique autour de la date du 21 décembre 2012, je me suis documenté un peu sur cette fameuse date.


Disons d'abord que les adeptes du Nouvel Âge prétendre que des changements important surviendront à cette date. Certains parlent de changements spirituels, Mais d'autres plus terre à terre, prédisent des bouleversement physique, certains allant même jusqu'à prédire l'inversion du champ magnétique terrestre ou la fin du monde.


Détermination de la date

Cette date provient d'un calcul fait à partir du calendrier des Mayas. Selon les cycles longs et courts imaginés et calculés par les Mayas, eux-même inspirés des traditions aztèques anciennes, le calendrier était divisé en période de 20 jours, puisque les Aztèques et les Mayas avaient un système de calcul à base 20, appelé vicésimal ou vigésimal. Un cycle de base comportait 13 lunaisons (260 jours) et le système s'accommodait également d'un cycle mensuel basé sur le parcours du soleil. Le cycle long comportait 20 périodes de 260 années pour un total de 5200 ans.


Pour ma part, j'ai calculé que si la fin du cycle précédent eut lieu le 10 août 3114 A.D. (une fois la date calculée par les Mayas transformée dans le système de calendrier grégorien), un nouveau cycle s'est amorcé le 11 août 3114 A.D. et doit se terminer selon les dates annoncées par les mouvements du Nouvel Âge le 21 décembre 2012, ce qui fait 5126 ans, avec un écart inexpliqué de quelques années par rapport aux 5200 ans. Il y a un problème donc avec la date avancée. Je n'ai pas fouillé plus avant cette question mais j'estime qu'il y a un bon résumé sur le site
http://lesmessagersdutemps.com/part8.html.


Autres calendriers

Comme les tenants de la théorie du grand cycle maya croient que plusieurs autres civilisations ont anticipé cette date de 2012, j'ai fouillé Internet pour m'apercevoir qu'il s'agit d'un fouillis d'informations où chacun tente d'expliquer n'importe quoi : mais tous cependant se réfèrent aux Mayas.


La seule autre référence à l'année 2012 que j'ai trouvée concerne l'astrologie contemporaine où l'on indique que 2012 représente la fin d'un mois galactique (composé d'un cycle de 2160 ans) et même la fin d'une année galactique d'un cycle de 25920 années (12 fois 2160 ans). On y réfère à l'avènement de l'ère du Verseau mais là encore, aucune unité, aucun consensus. Pour les uns, on entrerait dans l'ère du Verseau, pour les autres, on y serait déjà. Bref, difficile de s'y retrouver.


Par exemple, on peut trouver le genre d'information suivante :

- Premier temps : 1991-1993. Transit de Saturne en Verseau. Dans le même temps, conjonction Uranus-Neptune.
- Deuxième temps : 1995-1997. Uranus en Verseau.
- Troisième temps : 1998-2012. Transit de Neptune en Verseau.


En résumé, l'ère du Verseau correspondrait à une étape de l'histoire de l'humanité selon certains enseignements ésotériques. Il existe plusieurs chronologies précessionnelles concurrentes et contradictoires quant au début et à la fin de cette ère du Verseau. Consultez sur Internet les pages consacrées à Steiner, Heindel ou Le Cour. Vous pouvez également consulter le site

http://nouvellevision.unblog.fr/tag/21-decembre-2012/

pour les différents cycles se terminant en 2012. Ce n'est malheureusement pas très convainquant.


La difficulté avec des notions comme l'ère du Verseau, les signes du zodiaque et l'astrologie en général, c'est qu'il n'y a plus aucune concordance entre les données colligées à l'époque de l'invention de l'astrologie vers 3000 A.D. (elle était alors ce qu'on appelle aujourd'hui l'astronomie) et la position céleste des planètes aujourd'hui.


Les méthodes de calculs utilisées par les astrologues se rapportent à une "carte du ciel" immuable, fixe par rapport au point vernal. On a depuis longtemps fait le constat du "déplacement" des constellations dans le ciel (de 30° ou un signe tous les 2200 ans). Cette dérive est liée au phénomène établi de précession des équinoxes, phénomène qui entraîne une divergence entre la position réelle des astres à la naissance et leur position affirmée par le signe attribué : aujourd'hui le « zodiaque astrologique » est décalé de près d'un signe par rapport au zodiaque des étoiles. Les passages des planètes dans les limites des constellations ne correspondent donc pas à celui des planètes dans les signes.


Signification

Les calendriers sont une invention de l'homme, une création de l'esprit, pour se situer dans l'espace-temps, tout comme la création des dieux lui donnait une explication cosmologique de sa situation dans l'espace moral.


L'utilité de ces créations de l'esprit est de donner une explication rationnelle à ce qui à prime abord incompréhensible. Donner du sens à ce qu'on est, à ce qu'on vit, à ce qui nous arrive est le fondement de l'esprit humain.


Un calendrier est donc un concept utile, indispensable même, mais il n'est pas un objet en soi et il serait très imprudent de le réifier. C'est ce qu'on fait quand on s'en sert pour justifier une échéance comme le 21 décembre 2012.


Mais revenons à cette date ou à une autre date quelconque, une fois les calculs refaits. Si on admet qu'elle a un fondement quelconque, au moins, faisons-le dans avec l'esprit des Mayas. C'est selon eux la fin d'un cycle, tout comme le cycle précédent se terminait supposément le 10 août 3114 A.D.


Le présent cycle se terminera donc vers le 21 décembre 2012. Que dit la théorie maya ? Qu'un nouveau cycle commencera le 22 décembre 2012 et non pas que c'est la fin du monde.

Ça ne te rappelle pas quelque chose, par analogie ? Le bogue de l'an 2000. Qu'est-il arrivé le lendemain du 31 décembre 1999 ? Le 1er janvier 2000, c'est tout ce qui est arrivé.


Champ magnétique

En ce qui concerne l'inversion du champ magnétique, c'est un phénomène maintenant connu. Depuis 330 millions d'années, date à laquelle on a pu documenter les inversions du champ, il y a un 400 inversions, soit une en moyenne à tous les 800 000 ans. Mais cette moyenne varie beaucoup, de 100 000 ans à des dizaines de millions d'années. Récemment, géologiquement parlant, soit depuis cinq millions d'années, l'inversion s'est produite à tous les 200 000 ans en moyenne.

La dernière inversion eut lieu il y a 780 000 années et la prochaine, selon les différentes théories avancées, pourrait avoir lieu d'ici 1000 à 2000 ans.


L'impossibilité épistémologique

Il est impossible de démontrer que quelque chose n'existe pas. Même si tous les corbeaux que j'ai vus jusqu'à présent sont noirs, cela ne prouvera jamais la thèse "tous les corbeaux sont noirs". En revanche, il suffit de voir un seul corbeau blanc pour infirmer cette thèse.


Mais s'il est impossible de prouver que les cycles n'ont aucune réalité, il devrait être possible à ceux qui y croient d'en trouver un qui a déjà été un prédicteur.


Je pense qu'on attendra longtemps.


jeudi 21 février 2008

Guillaume Patry, un cousin célèbre

Ce blogue (blog), Les Jacqueries, vous livre des commentaires sur les aventures de la famille et autres sujets d'intérêt. Vous pouvez aussi consulter le blogue (blog) Les Jacasseries pour des commentaires, des recherches et des réflexions sur l'étymologie, les mots et les langues.

Guillaume Patry est le fils de Claire Guay et Réjean Patry. Il est le petit-fils d'Yvette Nadeau et d'Antoine Guay.


Le texte suivant est la reproduction d'un article sur la saga de Guillaume Patry.

Living the Dream: Life as a Professional Gamer

Geartest.com Staff
Updated October 17, 2004.

Professional gamer Guillaume "Grrrr_ca" Patry was ranked as the top StarCraft player in the world for two years in a row. He aims to recapture that title at the World Cyber Games being held in San Francisco this week.

"Dad, I need your credit card."

Those were the words that launched Guillaume "Grrrr_ca" Patry's career as a professional gamer, according to his father, Rejean.

Guillaume Patry, a Canadian from Beauport, Quebec, started out like many other professional game players do: playing a game at home for hours at a time. In Guillaume's case the game was the real-time strategy simulation (RTSS) WarCraft, which he says he became a fan of while waiting for the science fiction-themed RTSS StarCraft to be released.

Guillaume said that when he was 17 he would finish classes by noon and rush home to play WarCraft. He "became the best" in his town and started competing in tournaments online. His skill earned him an invitation to the Electronic Sports World Cup, an international tournament with $100,000 in prize money at stake. But he would have to pay his own way, which was when he asked his father for help.

The elder Patry balked when his son asked for his credit card, explaining that he needed $4,000 to go to South Korea to play in a computer game tournament. "This is a big risk," he told his son.
Guillaume replied, "Don't worry, I'll win."

At a tournament in New York, Rejean found strangers approaching him to reassure him that his son would win. He did, earning $10,000, in prize money. Guillaume went on to the South Korean tournament and came in second place, winning $18,000. "I felt like I was living a dream," he said.

Three months later the teenager had a manager, and was training and playing as part of a professional team.

Pro Gamer Training & Korean Gaming Culture

Guillaume explains that the career of a professional gamer is "very short" and you won't find professionals younger than 17 or older than 23. The reason? According to Guillaume, most people younger than 17 don't have the ability to think strategically on the level required for a professional career. After age 23, the reflexes and reaction times become too slow to respond to a fast-paced, developing game with the required speed.

"The game [StarCraft] is played instinctively at the highest level [of competition]", Guillaume said. "People get better," Guillaume said, describing how the level of competition has improved at the national qualifying tournaments as the popularity of professional gaming grows.Asked how he prepares for a tournament or match, Guillaume smiles and says, "There's no preparation. You just walk up and do it."

Guillaume started out practicing "at least six hours per day" but admits with a grin that he "only" plays three hours daily now -- something he advises aspiring professional gamers to consider."You have to have natural skill. Lots of people practice a lot but don't get any better."

There are other factors as well, including the choice of game that hopeful gamers choose to specialize in. Guillaume says that at the moment there are only two games to consider for a professional gaming career: StarCraft and Counter-Strike. "Professional opportunities are not there for other games."

A professional player must go through a long qualification process to earn a ranking. The biggest commitment is that pro gamers must also be willing to move to South Korea where the best players in the world congregate, and where gaming is a spectator sport and mainstream phenomenon.

"Everybody in [South] Korea plays games," said Patry, who speaks fluent Korean in addition to his native French and English. When he moved to South Korea five years ago, "FPS [first-person shooter] games were illegal at the time. That is one reason why StarCraft became so popular. Blizzard [StarCraft's publisher] gets more than half of its StarCraft sales from [South] Korea.

Guillaume says that another major factor in the popularity of professional and online gaming in South Korea is the high penetration of high-speed Internet access and a technologically oriented mentality within society.

"There are 25,000 PC game rooms ["bangs"] in South Korea. It started out with pool, then karaoke and five years ago, game rooms," Guillaume said as he explained South Korean gaming culture. "In high schools, everyone knows who's best in math and StarCraft." The rankings for StarCraft are posted right next to the academic results in South Korean schools, he said.

Guillaume's eyes light up when he describes the difference between the popular acceptance of gaming in South Korea compared to the rest of the world. Outside of South Korea, gaming as a profession is largely unknown, and gaming is often viewed as something for socially maladjusted teenage boys, he says. In South Korea it's a different story.

"I've seen the hottest girls, I've seen the most famous actresses, I've seen the No. 1 actor -- and they play StarCraft. At celebrity tournaments I'd say about 60%-70% are new faces," he says, an indication of its growing popularity.

"Supermodels play StarCraft. My girlfriend is a supermodel and she and her friends all play games."

Guillaume talks about one instance where he met the top movie star in South Korea through some mutual friends, who instantly recognized Patry due to his fame as a celebrity StarCraft player. "He said he'd like to play StarCraft with me, and we did. Not competitively, but socially, like playing cards or seeing a movie. It's normal there."

"I've been to an exhibition VIP game at the Marriott Seoul [hotel]," he says, an event that drew the upper echelons of South Korea's society and top celebrities, as well as "huge" audiences.

Celebrity Gamers: Fame, Fortune & Glory

Computer gaming is such a part of mainstream South Korean culture that there are two television channels dedicated to broadcasting StarCraft games 24 hours a day, and a third that broadcasts Lineage, a medieval fantasy-themed massively multiplayer online roleplaying game (MMORPG), Guillaume says.

Because of his status and skill as a professional gamer, Guillaume has a level of fame and celebrity within South Korean society that took some getting used to."It was really strange. In Canada or the USA I can be anonymous, but there [South Korea] I get recognized all the time.

"The first time -- I had never been on TV at that point -- there were over 1,000 people who recognized me that were screaming and cheering and clapping for me."Patricia Chung of Samsung -- the World Cyber Games primary sponsor -- says, "He is a huge star, as big or bigger than the most famous Hollywood movie stars. Guillaume is swarmed by fans when he goes out to restaurants and competes at tournaments."

"It's like a chain reaction," Guillaume says. "Thirty people might recognize me instantly if I'm in a big room with a thousand people, and then the word spreads, 'Guillaume's here!' Everyone else hears and they all want an autograph or photo."China is even worse," he says as he recalls one harrowing incident. "I had never been on TV in China. A few Chinese and Korean top gamers and I went there for an exhibition tournament."

After addressing the audience of several hundred reporters and media professionals at a press conference, "About 400 people rushed the stage, looking for autographs! There were eight huge bodyguards who could barely hold the crowd back," he says, pantomiming the actions of the bodyguards to illustrate the moment. "That was scary." But he doesn't have to live life in a protective bubble all the time, he says.

"I get recognized when I go to places like universities, tournaments, clubs, and movies. When I'm in the supermarket, I rarely get recognized and can usually be anonymous. Sometimes when people do recognize me there, they just say, 'Hi, Guillaume!' They aren't necessarily looking for autographs."

Looking ahead to his immediate future, and the World Cyber Games championship he says, "I'd like to win one more time and retire as a three-time champion. I still have a couple of years left in me.

"I was world champion at the wrong time," he says with a wry smile. "Today, you can make over $200,000 a year. The top four players can make more than $500,000 US per year. I hardly made $100,000 at first. It's like all of those professional hockey players and baseball players from 30 years ago -- the salaries and sponsorships are much bigger now."

Even though he hasn't made as much money as today's top-ranked players do, Guillaume isn't dwelling on the past.

In September, Guillaume and a partner launched an import/export business focused on supplying products by companies like Razer and EverGlide to the lucrative South Korean computer games market. The company was acquired by Razer -- which specializes in computer peripherals for gamers -- and is now Razer Korea.

"We won't even have offices for another three months!" he says, laughing. "Even though I never went to [business] school ... I know everyone I need to in [South] Korea to make it a success," he said confidently.

"He has always had such strong self-confidence, even when he was a competitive skiier," said Guillaume's father Rejean.

The Future of Professional Gaming

When Guillaume looks to the future of gaming, he sees a bright future."Professional gaming will be a reality," he declares unequivocally. "If consoles get better controls then I don't see any reason why it can't be as successful as on the PC. Console controls are not accurate enough," he said, referring to gaming consoles like the PlayStation 2, Xbox and GameCube.

But he says that there must be some changes in order for the industry to grow."Professional management was lacking a lot," he said, referring to the pro gaming career and team managers. Even though "it is a lot better now" there is still room to improve. A major problem is the lack of corporate sponsors and sponsorships for professional gaming relative to its counterparts in the professional sports world.

"Companies like Logitech don't sponsor gamers," he says of the world's largest supplier of computer peripherals like computer mice and game controllers. "Maybe it's because they had a bad experience with the first guy [that the company may have sponsored] but it doesn't make sense. Gamers are the people who buy their products."

Guillaume says he hopes that companies like Logitech, which directly benefit from the computer games industry, decide to sponsor more professional gamers and local tournaments to help grow awareness of gaming as a professional career choice.

Would he consider switching events, and competing in another game, like Counter-Strike, to extend his career? "I like playing first-person shooters, and it would be easier for me to play them. StarCraft is so fast and I already have a good career. After I retire from StarCraft it might be time to move on to other things."

When he isn't focused on winning tournaments, Guillaume turns his attentions to his fledgling company, works out at the gym, watches movies, reads -- and plays computer games. "I don't go out and party as much as I used to. I don't drink as much either. If you have a hangover you can't focus enough when you are playing in a tournament, and I have lost a few times because of that. "

What games does he play on his personal time? Warcraft 3 and Total Annihilation. "They are older games but I love them."Guillaume also expressed a fondness for reading. "I love business books and fantasy books," he says.

"Right now I'm reading Bringing Down the House [The Inside Story of Six MIT Students Who Took Vegas for Millions]," a non-fiction book about a group of MIT students who learned how to beat the system and won millions of dollars while playing blackjack in Las Vegas casinos.

"I also like reading books by R.A Salvatore like the Hunter's Blades from the Drizzt Ranger series. I just ordered a few from Amazon.com, which is where I get all of my books because of the limited English-language selection in [South] Korea. Maybe I should tell Amazon and they can sponsor me!" he laughs.

"The great thing about Guillaume -- besides his skill as a player -- is that he's the same person he was when I first met him five years ago," says Samsung's Patricia Chung. "He's just as down-to-earth as he was back then. He's a normal 22 year-old."

EDITORS NOTE: Guillaume Patry was eliminated from competition during the qualifying rounds at the 2004 World Cyber Games.